La construction de la ferme remonte au 16ème siècle, durant le règne de Charles Quint, quand la Franche-Comté était sous domination espagnole.
Vers 1533, Jean-Ferdinand et Alexandre BOUHELIER, frères, furent sacrés chevaliers par Charles Quint pour leurs faits d’armes avec le privilège de frapper monnaie dans la forge de leur « château des Louisots ».
On peut penser que c’est au début du 16ème siècle qu’ils s’installèrent aux Louisots et y firent construire leur(s) maison(s).
La « tour » carrée semble constituer la partie la plus ancienne car sa fenêtre haute comporte la date de 1595 et le linteau de la porte, une curieuse inscription :
La ferme est remarquable par sa volumétrie, la surface de son toit et son emprise au sol (pas loin de 1000 m²).
Elle comporte deux levées de grange et est composée de quatre grandes parties :
A l’intérieur, on découvre le cœur de la ferme, le tuyé (ancien fumoir pour les salaisons). Il est remarquable à plusieurs titres.
Tout d’abord il est entièrement fait de pierres, ce qui est relativement rare.
Ensuite, sa base est faite de voûtes : c’est exceptionnel et montre l’aisance financière des constructeurs.
Enfin, ses caractéristiques architecturales laissent supposer qu’il est très ancien et pourrait dater de la même époque que la « tour » carrée.
Jean-Louis a repris la ferme en 2002. Il a su conserver l’âme des lieux tout en le redynamisant.
Ferme en agriculture biologique depuis 1997, Jean-Louis a progressivement développé un troupeau de race Simmental, chère à son cœur.
Et c’est en 2021 que nos premières chevrettes sont arrivées sur l’exploitation avec pour objectif la fabrication de fromages à la ferme.
Le Comté est fabriqué dans des fruitières. Le mot fruitière vient du latin fructus, lieu où les paysans mettaient en commun le fruit de leur travail. Sans cette mise en commun, jamais des fromages nécessitant 450 litres de lait ne pourraient être fabriqués dans des régions où la majorité des exploitations est de type familial.
Passionné de vaches depuis toujours, c’est aux Louisots que Jean-Louis a posé ses valises et qu’il a su faire revivre ce lieu en mettant tout son cœur à l’ouvrage.
Après une formation à l’école hôtelière de Chamonix et plusieurs années dans le secteur de la restauration, c’est tout naturellement qu’il a cherché à s’installer en tant qu’agriculteur.
Samuel se charge du nouvel élevage caprin et de la transformation fromagère.
Ancien professeur des écoles, il s’est formé plusieurs semaines à l’EnilBio de Poligny (techniques fromagères) et est venu prêter main forte aux Louisots.